Le rassemblement du jeudi 3 août contre l’agression israélienne au Liban et en Palestine était appelé par l’Association Culturelle Liban-Anjou (A.C.L.A.) et le Collectif angevin Palestine (AFPS, MDLP, LDH, Pax Christi, FSU, PCF, LCR). Signe avant-coureur de la mobilisation croissante, Les Verts et le PRG s’étaient associés à l’appel ainsi qu’une conseillère régionale PS. Et de fait, ce fut un succès inespéré en cette période estivale : plus de 400 personnes se sont longuement rassemblées et ont manifesté pendant près de deux heures dans les rues d’Angers.
Après un premier rassemblement place du Ralliement, au cours duquel un représentant de l’ACLA prit la parole, la manifestation a emprunté les boulevards derrière plusieurs dizaines d’enfants et de nombreux libanais d’Angers ou réfugiés ici. Les slogans : “Liban-Palestine solidarité”, “Liban-Palestine, arrêtez les massacres”, “Halte aux massacres, cessez-le-feu immédiat” étaient largement repris par la foule (ce qui est plutôt rare à Angers et montre le degré de sensibilisation de la population). Enfin, de retour place du Ralliement, plusieurs prises de parole d’associations et de partis se sont tenues devant une foule attentive : déclaration de l’AFPS, des Verts, lecture partielle de l’appel national rendu public ce 3 août (signé en particulier par la LCR, le PCF, l’AFPS, le Mouvement de la Paix - voir document joint), discours de la Conseillère régionale du PS, et enfin prise de parole du représentant angevin de l’Union Juive Française pour la Paix (UJFP).
Pour notre part, si nous nous réjouissons de la venue de militants Verts ou d’une conseillère régionale du PS, nous regrettons que leurs partis ne se soient guère engagés jusqu’à présent en solidarité avec les peuples palestinien et libanais (dans le cas du PS, c’est un euphémisme !). Dans son intervention, la camarade des Verts en a traduit toutes les ambiguïtés : au nom d’un pacifisme abstrait et compassionnel, elle a demandé une force d’interposition "de l’ONU" au Liban-Sud. Mais sur quel mandat ? Pour jouer quel rôle ? A l’heure où Israël propose une force internationale pour occuper le Liban-Sud et désarmer le Hezbollah à sa place, la question aurait mérité d’être un peu plus réfléchie... Heureusement, la prise de parole du camarade de l’UJFP a remis les idées en place : pas d’avenir pour le peuple israélien dans la guerre sans fin où le conduisent ses dirigeants et George Bush, pas de paix possible sans justice pour le peuple palestinien, nécessité d’une solidarité active avec les peuples libanais et palestinien.
La mobilisation continue.