Tête de cortège unitaire

A part le nombre de participants, la manifestation d’Angers n’était guère comparable avec celle de la semaine précédente. Cette fois, ce n’était pas la FSU qui composait la plus grande partie du cortège mais la CGT (2050), suivie de la CFDT (1000), de FO (450) et de quelques dizaines de militants CFTC ou UNSA.

Les dynamiques et colorés cortèges de Solidaires et de la FSU (300 chacun) étaient essentiellement formés de militant(e)s. On relevait aussi la présence de lycéens et de délégations de partis politiques (LCR et PS).

Ce n’étaient donc pas les mêmes secteurs qui étaient présents, notamment parce que les appels à la grève n’existaient pas au niveau national, ou étaient souvent restés confidentiels au niveau départemental et dans certains secteurs (par exemple dans l’Education nationale*). La multiplicité des journées d’action sans coordination entre elles, sans perspective de mouvement d’ensemble pose d’ailleurs lourdement la question de la responsabilité de directions syndicales jouant alternativement de leurs divisions et même de leur unité pour ne pas aller jusqu’à l’affrontement central, pourtant nécessaire, avec le pouvoir sarkozyste et le Medef...

Or, comme nous le disions dans le tract distribué aux manifestants :

On ne peut pas attendre 2012 et laisser d’ici là les réformes sarkozystes ravager la société et nos vies. En cet anniversaire de mai 68, la gauche politique et les directions syndicales ne prennent pas le chemin de la rue, elles restent cantonnées à une politique d’adaptation aux réformes libérales. Or, le temps n’est pas à “limiter les dégâts”, car avec une telle politique du “moins pire” on ne limite rien et on recule sans arrêt, comme les récentes élections en Italie l’ont cruellement démontré...

C’est maintenant le moment d’engager le combat social, tous ensemble !

* La FSU 49 semble avoir privilégié les manifestations Education nationale du 18 et du 24 mai.