Aprés le rassemblement place Leclerc, puis un meeting avec prises de paroles près de la mairie, c’est en cortège que les manifestants se sont rendus devant la prefecture ou un pique-nique convivial devait teminer ce rendez vous qui devrait se renouveler le 17 octobre sur le même sujet. “Car nous devons nous montrer vigilants” soulignait l’un des intervenants.
La manif, Bd Foch (photo de Bernard Vit, avec son aimable autorisation) |
Avec ce projet de loi baptisé par son auteur « prévention de la délinquance », N.Sarkozy planifie en effet de renforcer le maillage sécuritaire dans lequel il veut enfermer la population : stigmatisation des familles en difficulté, fichier municipal des versements des prestations familiales, fin du secret professionnel et obligation d’informer le maire qui pourrait contraindre les familles en détresse à suivre des stages de « responsabilité parentale ». Une fois de plus, la philosophie éducative de l’ordonnance de 1945 est piétinée, Ce projet prévoit d’étendre la comparution immédiate (la justice la plus injuste) aux 16-18 ans et instaure toute une batterie de punitions allant du placement dès 10 ans dans un établissement scolaire spécifique à une nouvelle « mesure d’activité de jour » applicable aux enfants dès l’âge de 13 ans et qui ressemble à s’y méprendre à un TIG déguisé, remettant en cause l’obligation scolaire. La société dont rêve N. Sarkozy est une société totalitaire prévoyant l’embrigadement de la jeunesse par le biais d’un service volontaire dans le cadre de la police nationale et c’est bien sur le sécuritaire que N.Sarkozy entend mener sa campagne électorale. La LCR exige le retrait de ce projet de loi qui n’a rien à voir avec la prévention et tout à voir avec la répression. L’heure n’est pas à la stigmatisation des familles fragilisées mais à la construction d’un front politique et social pour faire échec aux politiques libérales du pouvoir en place.