Ils étaient deux mille à Angers et 600 à Cholet qui ont manifesté jeudi 18 décembre (avec des effectifs similaires à ceux de la veille). Tous les lycées d’Angers et Cholet sont entrés en lutte, aussi bien publics que privés(*). Le Lycée Duplessis de Saumur est également bloqué. La coordination lycéenne d’Angers s’élargit chaque jour à de nouveaux établissements, construisant une véritable démocratie du mouvement.
Les déclarations récentes de F. Fillon estimant qu’il y avait une « incompréhension généralisée » de la réforme Darcos et qu’il fallait prendre le temps d’expliquer ne risque pas de calmer les choses. Aussi bien les lycéens que les personnels de l’éducation nationale ont bien compris que la réforme Darcos n’était qu’un habillage pour faire disparaître des postes par milliers. C’est vrai dans le premier degré avec la suppression des Rased, dans les lycées professionnels avec le Bac Pro en 3 ans au lieu de 4, de la réforme des lycées qui entraînerait plusieurs milliers de postes en moins et un recul considérable de la démocratisation des études.
Alors que des milliards d’euros sont déversés dans la poche des banquiers et des patrons, il est insupportable que le service public d’éducation soit privé des financements budgétaires nécessaires (voir plus bas la carte des suppressions de postes l’an prochain). C’est pourquoi, la LCR49 et le NPA49 (voir communiqué) soutiennent les manifestations lycéennes et appellent à y participer pour exiger le retrait de la réforme Darcos, le rétablissement des 13 500 postes supprimés à la rentrée 2009 ainsi que des 3000 postes de Rased sacrifiés par X. Darcos. La solidarité de la LCR49 et du NPA49 sont enfin complètement acquises à tous les enseignants qui font de la résistance à la réforme Darcos dans le premier degré.
(*) A Angers : Chevrollier, Joachim, David, Bergson, Renoir, Mounier, Jean Moulin, Paul-Émile-Victor d’Avrillé, le LP de la Roseraie, Ste Agnès, Sacré choeur, Mongazon, St Martin, Jeanne d’Arc, St Serge... A Cholet : Europe, Renaudeau, Jeanne-Delanoue-Les-Trois-Provinces...
Ainsi, même le lycée St Martin s’y est mis, ce qui semble avoir fait perdre toute retenue à son directeur. Si l’on en croit Le Courrier de l’Ouest du 18/12/2008, celui-ci “ne comprend pas” les raisons du mouvement et classe ses propres élèves en trois catégories (les “très politisés”, “ceux qui voudraient éviter le bac blanc et partir en vacances plus tôt” et “tous les autres [qui] sont des moutons”). Il les qualifie même d’enfant gâtés : “de toutes façons, ils auront leur bac et ils ont papa et maman derrière”. Pour rester cohérent avec ce mépris de la jeunesse et ce manque de tout sens pédagogique, il ne lui reste plus qu’à démissionner !