Pour des luttes victorieuses ! |
La fin de l’année 2008 a été marquée par un regain des résistances aux contre-réformes du gouvernement, alors même que le capitalisme est entré dans une crise d’une gravité extrême... Les partis institutionnels ont été pris à contre pied par cette crise. La Droite continue à appliquer son programme ultra-libéral de déconstruction des services publics, de rognage du pouvoir d’achat et de détérioration des conditions de travail. Cette politique va accentuer la récession, mais les capitalistes n’en ont pas d’autre pour l’instant. Comme le déclarait le DG d’Arcelor-Mittal France le 10 décembre dernier : “on ne peut pas envisager de priver les actionnaires de dividende”. Quitte à faire des plans massifs de licenciements ou de mise au chômage technique ! Parallèlement, l’échec patent du sommet de Poznan sur le réchauffement climatique démontre une nouvelle fois l’incapacité de la bourgeoisie mondiale à contrôler les dégâts écologiques provoqués par la course effrénée au profit menée par chaque capitaliste individuel. La crise n’est donc pas qu’économique au sens strict. Elle engage l’avenir de toute l’humanité à la fois sur le plan social (croissance monstrueuse des inégalités sociales, dans chaque pays et entre États, qui ne peut qu’engendrer une violence sociale accrue et multiplier les guerres) et sur le plan environnemental (les populations pauvres en sont les premières victimes mais l’humanité toute entière est menacée).
A gauche, partout en Europe, le besoin de nouveaux partis de luttes se fait sentir. C’est la leçon de la révolte de la jeunesse grecque ou des luttes en Italie. En France, le Parti Socialiste qui, lorsque la crise a éclaté, venait de revendiquer “l’économie de marché” comme le fondement de son programme [cf. sa "déclaration de principes" du mois de juin] après avoir pratiqué le libéralisme dans les faits, n’est pas une véritable alternative à la Droite. Tout le monde en est désormais conscient, et c’est ce qui explique le départ du PS de Jean-Luc Mélenchon (dont nous nous réjouissons même s’il survient bien tardivement). Mais les courants issus du “Non” au TCE en 2005 sont éclatés en de multiples chapelles qui, trop souvent, ne parlent d’unité que pour mieux préserver leurs particularismes. Certains, comme José Bové ou la gauche des Verts croient possible de s’allier avec des partisans libéraux du “oui”... D’autres comme la direction du PCF sont prêts à s’allier un jour avec des anticapitalistes pour mieux se marier un autre jour avec le PS avec pour seul objectif la préservation des élus PCF. Or avec une telle incohérence et une telle perte de leur indépendance, le nombre de ces élus ne pourra que diminuer toujours plus...
L’appel d’Olivier Besancenot et de la LCR à créer un nouveau parti anticapitaliste vise à dépasser cette impasse politique (qui a des conséquences très négatives sur les luttes sociales). La LCR (et espérons-le un maximum d’autres courants anticapitalistes) va, début février, se dissoudre politiquement au sein d’une organisation constituée à la base par des milliers de militant-e-s anciens ou nouveaux-venus au combat politique. Il s’agit de construire un véritable parti des luttes, où les divisions et tragédies du vingtième siècle pourront être dépassées et qui sera capable de répondre aux urgences de la situation. Car il y a urgence. Urgence à empêcher les catastrophes sociale et écologique auxquelles mène la domination capitaliste. Urgence à définir un projet pour une autre société : une société véritablement démocratique, socialement égalitaire, féministe, internationaliste et écologiste. Que 2009 soit donc une année de luttes victorieuses en France et dans le monde !