Après une série de petits exposés faits par chaque organisation sur les questions posées en cette rentrée (suppressions de postes au budget 2009, nouveaux horaires et nouveaux programmes dans le premier degré, fichage des élèves [“base-élève”]), le débat a porté sur quelle riposte apporter à des attaques qui concernent en fait l’ensemble des services publics et au-delà, tout le monde du travail. Le représentant de l’UNSA a vanté comme c’était prévisible les négociations en cours au ministère... mais aussi la manifestation nationale du 19 octobre à laquelle la quasi-totalité des syndicats, la FCPE (parents d’élèves) et les mouvements pédagogiques s’associent. Certes, cette manifestation peut être le point de départ d’une mobilisation d’ampleur, encore faudrait-il que l’on cherche à établir des convergences avec les autres services publics menacés (la Poste, les hôpitaux...).
La journée d’action du 7 octobre lancée par la Confédération Syndicale Internationale pour un "travail décent" a été également évoquée, mais sa portée risque d’être considérablement réduite à la fois par la défection de certains confédérations au niveau national (FO, CFTC), qui sont déjà dans la compétition pour les élections Prud’homales, et par l’absence d’appel national à la grève de la part des autres confédérations, qui renvoient la balle aux structures locales (UD) ou professionnelles (syndicats nationaux). Dans l’Education, nous savons déjà que le SNUIPP-FSU national refuse d’appeler à la grève dans le premier degré, contrairement au SNES (second degré). On comprend dès lors le désarroi de collègues du premier degré isolés dans leurs écoles, qui souhaitent une riposte aux mesures imposées par Darcos et le gouvernement, mais qui ne se voient pas proposer aujourd’hui d’action collective immédiate d’ampleur nationale. Une exception : dans le Segréen, une soixantaine d’enseignants se sont réunis et ont engagé des actions (voir le site http://mesuresdarcos-aupiquet.net ).
Enfin, plusieurs interventions de la salle ont critiqué à juste titre la stratégie des directions syndicales nationales qui ont multiplié les grèves de 24 h (8 l’an dernier dans l’Education) qui ne font qu’épuiser la combativité des salariés, et ont souligné l’urgence de la convergence pour défendre l’ensemble des services publics, dans la perspective - à construire - de la grève reconductible interprofessionnelle.