A l’occasion du tristement célèbre anniversaire de Tchernobyl, SDN 49 conviait tous les Angevins à venir manifester
leur reconnaissance aux 800 000 liquidateurs qui, en sacrifiant leur vie ou leur santé, ont évité une catastrophe encore plus épouvantable si la centrale avait explosé (Sur la majorité de l’Europe, la vie serait devenue impossible) et rendre un hommage aux dizaines de milliers de victimes de la catastrophe de Tchernobyl survenue le 26 avril 1986 ;
leur opposition à la politique du secret, voire du mensonge, conduite par le pouvoir sur les retombées de Tchernobyl en France et sur tout ce qui concerne le nucléaire civil et militaire en France ;
leur opposition à la relance du nucléaire en France avec le réacteur EPR programmé à Flamanville malgré une surproduction endémique d’ EDF et les réserves des différentes pseudo consultations effectuées ;
leur opposition au projet de loi sur la gestion des déchets radioactifs passé en première lecture devant les députés le 12 avril 2006 ;
leur soutien pour un message d’espoir lancé à l’opinion publique pour un avenir tourné vers l’efficacité et la sobriété énergétiques et les énergies renouvelables, propres, sans risques et fortement créatrices d’emplois.
Loi 2006 sur les déchets nucléaires : n’empoisonnez pas la Terre !
Après être passé en première lecture devant les députés le 12 avril 2006, le projet de loi sur les déchets nucléaires programmé par la loi Bataille de 1991 doit être discuté par les sénateurs la seconde quinzaine de mai et passer ensuite en commission mixte (députés-sénateurs) pour adoption d’un texte commun.
Il est donc urgent d’agir.
Le 12 avril dernier, seuls une vingtaine de députés étaient présents pour débattre et décider d’un projet de loi décisif pour le sort des déchets radioactifs et celui de la filière nucléaire toute entière pour les siècles à venir. Un comble, alors que depuis plus de 30 ans des milliers de citoyens et élus se mobilisent contre les pseudo-solutions officielles au casse-tête des déchets radioactifs et clament qu’ils ne faut surtout pas les enfouir, mais les garder en surface et accessibles afin de pouvoir les surveiller.
Le projet de loi fait fi de tous les arguments de bon sens, se construit sur des rapports d’études tronqués. Il ne prend pas en compte les conclusions du débat public officiel lançé fin 2005 qui a remis en lumière la voie de l’entreposage.
Une interpellation massive et rapide de tous les députés et sénateurs est à présent essentielle pour les mettre en garde contre le passage en force d’un tel projet. La TERRE n’est pas une poubelle, et surtout pas une poubelle atomique. BURE (chantier d’enfouissement en Meuse/Haute-Marne) ne doit pas passer au stade industriel. Or, c’est exactement ce que prévoit ce projet de loi sous couvert de prolonger les "recherches" de 10 ans !
N’hésitez pas à aller à la permanence de vos députés et sénateurs afin de leur exposer vos inquiétudes et exigences. Pour en savoir plus sur cette campagne : www.sortirdunucleaire.org
C’est à Flamanville dans la Manche, situé à 25 km de Cherbourg, qu’EDF et le gouvernement français ont décidé, unilatéralement, de construire un premier réacteur nucléaire, l’EPR, abusivement qualifié de "nouveau réacteur" dont la construction devrait débuter en 2007. Alors que notre pays, largement suréquipé en centrales nucléaires, n’a besoin d’aucune nouvelle grande capacité de production électrique avant plusieurs décennies, ce réacteur est destiné à renouveler l’ensemble du parc Français de centrales nucléaires contre l’avis d’une très large majorité de l’opinion publique française. Mais ce qu’une décision politique a fait, une autre décision politique peut le défaire, si nous savons nous mobiliser, comme il vient d’être démontré avec le CPE.
Avec l’EPR, notre avenir énergétique et environnemental pourrait être hypothéqué pour les cinquante prochaine années. Alors que le nucléaire accapare déjà la quasi totalité des budgets publics de l’énergie, il est inadmissible d’investir encore 3 milliards d’euros dans l’EPR au détriment d’un vrai plan de sobriété énergétique et de développement des énergies renouvelables. L’EPR n’apporte aucune amélioration notable tant pour le risque d’accident que pour la gestion des déchets nucléaires dont le fardeau pèsera sur les dizaines de générations futures
Une étude d’experts indépendants montre très clairement qu’avec une telle somme, il serait possible de créer au moins 16 fois plus d’emplois pérennes dans la maîtrise de l’énergie et les énergies renouvelables avec deux fois plus d’électricité produite ou évitée. Le nombre d’emplois créés serait d’au moins 10 000 grâce aux énergies de la vie. L’EPR quant à lui comptera 600 emplois en moyenne cumulée sur 15 ans.
Découvrez cette étude sur le site : http://www.stop-epr.org
* Mardi 29 avril 1986 : le nuage radioactif de Tchernobyl arrive en France
* Mercredi 30 avril 1986 : le Pr Pellerin, à la tête du SCPRI, prétend qu’ "aucune élévation significative de la radioactivité n’a été constatée"
* Jeudi 1er mai 1986 : pratiquement toute la France est touchée par le nuage radioactif. Toutes les installations nucléaires détectent une importante radioactivité et en informent le SCPRI.
* Vendredi 2 mai 1986 : le Pr Pellerin, directeur du SCPRI, diffuse à de nombreux destinataires un communiqué qui affirme que "les prises préventives d’iode ne sont ni justifiées, ni opportunes" et qu’ "Il faudrait imaginer des élévation dix mille ou cent mille fois plus importantes pour que commencent à se poser des problèmes significatifs d’hygiène publique".
* Mardi 6 mai 1986 : le ministère français de l’Agriculture diffuse un communiqué "historique" : "Le territoire français, en raison de son éloignement, a été totalement épargné par les retombées de radionucléides consécutives à l’accident de la centrale de Tchernobyl"
* Vendredi 16 mai 1986 : réunion de crise au ministère de l’Intérieur. La présence de plus de 10 000 becquerels par litre dans du lait de brebis en Corse n’entraîne aucune décision du gouvernement alors que la réglementation européenne préconisait de retirer de la consommation tout produit alimentaire contenant plus de 500 bq/l. Un documents est annoté à la main : "Nous avons des chiffres qui ne peuvent être diffusés". Ce document sera saisi par la justice lors d’une perquisition en 2001.
* 17 février 1999 : création de l’Association française des malades de la thyroïde (AFMT)
* 1er mars 2001 : l’AFMT, la CRIIRAD et 51 malades de la thyroïde déposent une plainte contre X, estimant que la gestion des retombées radioactives de Tchernobyl par les autorités françaises était à l’origine d’un surcroît de pathologies, en particulier de cancers de la thyroïde.
* Novembre 2001 : perquisitions menées par Mme la Juge Bertella-Geffroy dans différents ministères et organismes chargés du risque nucléaire.
* 28 février 2002 : la juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy demande une expertise comparative entre les mesures de radioactivité effectuées par les autorités françaises en 1986 et les chiffres publiés.
* 25 avril 2002 : l’AFMT et la CRIIRAD accompagnent 200 nouveaux plaignants, ce qui porte le nombre de plaintes à 400
* Vendredi 25 mars 2005 : la juge d’instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy communique aux parties civiles le rapport qui vient de lui être remis par deux experts, Paul Genty et Gilbert Mouthon. Les conclusions sont accablantes pour le gouvernement français de l’époque (le 1er ministre était Jacques Chirac ; le porte-parole du gouvernement était Alain Juppé) et pour le SCPRI. Il n’y a pas eu "erreur" de la part de ces autorités, mais bien un mensonge délibéré.
* Mercredi 13 avril 2005 : la Criirad demande la mise en examen du Pr Pellerin