La LCR y a bien sûr présenté ses propositions : droit à un emploi stable et garanti (avec interdiction des licenciements, fin de tous les contrats aidés par des exonération de cotisations sociales et droit au CDI pour toutes et tous), répartition du travail entre toutes et tous (avec arrêt du temps partiel imposé, réduction du temps de travail - sans flexibilité ni baisse des salaires - et créations d’emplois correspondantes), créations d’emplois publics liées aux priorités sociales et écologiques ; égalité salariale hommes-femmes ; Augmentation des salaires de 300 €, pas de revenu en deçà du smic ; Allocation d’autonomie de 800 € pour les jeunes en formation...
Egalement, ATTAC 49 et le PCF ont présenté leurs propositions sur l’emploi. L’interdiction des licenciements défendue par la LCR fut contestée par un camarade de la gauche du PS membre du Collectif du 29 mai. Dans la salle, très composite, d’autres intervenants ont abordé des thèmes très divers : croissance ou décroissance, attaques contre les droits des chômeurs, attitude des confédérations à l’issue de la lutte contre le CPE, importance relative des élections et des mobilisations sociales, question d’une candidature antilibérale unique, organisation de la démocratie, etc. Toutes ces questions autant que l’affluence relativement importante montraient qu’une attente certaine existait vis à vis des organisations à la tribune.
Il n’est pas sûr que la synthèse ait été au rendez-vous. On a parfois eu la sensation que les discours se déroulaient en parallèle, sans véritable point de rencontre. Avouons-le : les appels répétés de nos camarades du PCF en direction du PS nous ont mis mal à l’aise. Alors même que le PS (et aussi Les Verts) n’avait même pas daigné répondre à leur invitation et n’était pas présent dans la salle (exception faite de ses minoritaires de gauche) les camarades du PCF ont affiché à plusieurs reprises le souhait de voir le PS participer à un prochain Forum, en septembre... Or le PS (a fortiori sa Fédération du Maine-et-Loire) n’est pas antilibéral, bien au contraire. Comment peut-on penser qu’il va participer honnêtement à un Forum “antilibéral” ? Il est bien évident qu’en ce qui nous concerne, nous ne participerions pas à un tel Forum dévoyé.
A l’heure où Ségolène Royal entonne le refrain néo-pétainiste “travail-famille-patrie” et se prend pour Sarkozy (“encadrement militaire” des jeunes, “mise sous tutelle” des allocations familiales de familles déviantes, etc.), à l’heure où ce que l’on connaît du “Projet socialiste” traduit des positions toujours aussi ouvertement social-libérales, il nous faut d’urgence, tous ensemble, nous mettre autour d’une table et définir exactement la signification du mot “antilibéral”. Nous n’accepterons pas les mauvais Ersatz et les camarades du PCF le savent. Pour faire vivre la dynamique du 29 mai, ils doivent trancher !