Le Bureau international du travail (BIT) a indiqué le 20 octobre que le chômage pourrait toucher, d’ici à la fin de 2009, 20 millions de personnes supplémentaires dans le monde. En France, des dizaines de groupes (CAMIF, La Redoute, Goodyear-Amiens, Ford-Blanquefort, Renault, équipementiers de l’automobile...) planifient chômage technique et centaines de suppressions d’emplois. En Anjou, après celles concernant les Fonderies de l’Authion aux Ponts de Cé, Bosch à Saint-Barthélemy ou Paulstra à Segré, les annonces néfastes se succèdent : vente du site de Thomson (335 salariés), chômage technique hebdomadaire chez Valéo-Vision (1000 salariés), élimination d’une centaine d’intérimaires et journées chômées chez Scania (640 salariés)...
Le prétexte de la crise "financière" ne doit pas faire illusion. Dans le cas de Thomson par exemple, l’objectif de liquidation du site est ancien et lié à la volonté du groupe de vendre à bon prix un site de treize hectares. Le prétexte des dix-sept millions d’euros de pertes n’en est pas un non plus. On sait que les grands groupes surfacturent les coûts des produits fabriqués ou assemblés dans des pays comme la France afin d’y apparaître "dans le rouge" et les sous-facturent dans leurs filiales localisées dans les pays à faible fiscalité (et souvent à faible coût en main d’oeuvre). Et à qui fera-t-on croire que la direction de Thomson est "honnête" dans son opération de vente : si vraiment l’usine d’Angers (où l’on fabrique des décodeurs et des cartes électroniques de caméras) est déficitaire, qui voudra la reprendre ?
Tout doit être fait pour bloquer ces mauvais coups et tous ceux qui vont suivre. Il faut empêcher la vente de Thomson. La Mairie a le droit de préemption sur les terrains et doit s’en servir (ce à quoi le Maire d’Angers semble s’être d’ailleurs engagé sur Angers 7 le 25 octobre). Il faut surtout exiger le maintien de l’activité, et faire passer l’entreprise sous contrôle des salariés et du public. L’Etat doit se mettre au service des travailleurs au lieu de vider ses soi-disant "caisses vides" pour renflouer des banques privées à coups de milliards d’euros (sans même exiger le droit de vote dans les CA de ces établissements !).
La LCR-49 est solidaire des salariés et apporte son soutien à toutes celles et tous ceux qui sont menacés de licenciement.
Il est urgent de s’opposer tous ensemble aux licenciements par une mobilisation unitaire et interprofessionnelle. En Anjou, comme partout en France et en Europe...