Si les manifestations dans les sous-préfectures ont été modestes (60 à Cholet, mais une manif anti-Sarko y était programmée l’après-midi), celle d’Angers fut la démonstration du 1er mai la plus importante depuis 2002 (à l’époque, il y avait eu un véritable raz de marée anti-Le Pen). Pourtant, ni FO ni la CFDT n’étaient présentes et l’appel des autres syndicats à la manifestation n’avait pas toujours été des plus audibles... Seule la CGT a réussi à mobiliser massivement.
Le succès relatif de la manifestation montre a contrario qu’il était été possible de mobiliser davantage et d’en faire un point d’appui pour battre Sarkozy le 6 mai. L’inquiétude par rapport à une victoire de Sarkozy et de son programme crypto-lepéniste y était palpable, mais aussi la volonté de ne pas le laisser agresser les salariés et les populations les plus fragilisées par la politique de régression sociale de la Droite et du MEDEF. Des tracts en ce sens furent distribués par le PCF (appelant à voter et à faire voter pour Royal et “la Gauche”), AL (renvoyant Sarkozy et Royal dos à dos et ne donnant pas de consigne de vote) ou la LCR (appelant à battre Sarkozy sans que cela constitue un “soutien” à Royal - voir le tract). Relevons enfin la présence du MJS et du PS (inhabituelle un 1er mai à Angers !), celle assez conséquente du Collectif "Sauvons la Recherche" (qui a appelé à battre Sarkozy) ou encore du Collectif de soutien aux Sans-papiers du Maine et Loire, depuis longtemps confronté à la politique de N. Sarkozy.