Il y avait 20303 inscrits sur le canton. Seulement 5522 (27,2%) se sont déplacés, et 5418 (26,69%) se sont exprimés. Grégory Blanc, le candidat du PS soutenu par le conseiller sortant et député-maire de Trélazé, Marc Goua, obtient la majorité mais pas les 25% d’inscrits nécessaires pour se dispenser d’un deuxième tour.
Résultats :
Nathalie Juigner (LCR) : 188 voix, 3,43%
Philippe Denis (PCF) : 519 voix, 9,58%
Grégory Blanc (PS) : 1893 voix, 53,40 %
Bernadette Caillard-Humeau (Modem) : 659 voix, 12,16%
Michel Huet (UMP) : 1161 voix, 21,43%
Relevons accessoirement qu’à Trélazé (autrefois municipalité PCF et qui a fourni 46% des exprimés) Philippe Denis (PCF) obtient 411 de ses voix (16,53% de celles de Trélazé), loin devant Nathalie (75 voix / 3,02%). En revanche, Nathalie le dépasse légèrement dans le reste du canton (113 voix / 3,85% contre 108 voix et 3,61%).
Ces résultats peuvent paraître décevants pour la LCR, même si Nathalie progresse en pourcentage par rapport aux législatives de juin (337 voix / 2,69 % pour 62,48 % de participation sur le même canton).
Toutefois, ces résultats médiocres renvoient d’abord aux paramètres de la situation sociale et politique. Dans un contexte :
a) d’élection partielle, où beaucoup d’électrices et d’électeurs n’ont appris que très tardivement qu’il y avait une élection (ainsi que nous avons pu le constater lors de distributions de tracts) ;
b) d’élection cantonale, traditionnellement marquée par le poids des notables (le slogan de campagne de Grégory Blanc : "ouvert, responsable et déterminé" se situait clairement de ce côté-là) ;
c) d’une situation marquée à la fois par des attaques très violentes du gouvernement et par un certain découragement devant la mollesse des réactions syndicales et du PS ;
les forces à gauche du PS, et en premier lieu la LCR, n’ont pas réussi à mobiliser l’électorat populaire. La victoire sans bavure du candidat PS sur des bases particulièrement droitières en est une autre illustration.
Toutefois, la campagne aura permis à la LCR d’apparaître dans les médias locaux, de s’adresser directement à 20 000 électrices et électeurs, et de constituer pour eux une référence, bien au delà du score réalisé par Nathalie. A cet égard, cette élection sera un point d’appui dans nos efforts de mobilisation contre la politique de Sarkozy et de popularisation de l’idée qu’il faut de toute urgence un nouveau parti à gauche, résolument aux côtés de la population, contre le MEDEF et le gouvernement.