Ligue Communiste Révolutionnaire 49
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Après la défaite de la droite au second tour des municipales...
Un encouragement pour les luttes !
Les réformes antisociales sont rejetées
lundi 17 mars 2008

Raclée pour la droite, encouragement pour les luttes !

Le second tour des municipales a amplifié la défaite électorale de la droite et l’a transformée en véritable raclée. Elle a perdu une quarantaine de villes de plus de 20 000 habitants, 8 départements et une grande ville comme Toulouse. Plusieurs ministres ont été battus, notamment Xavier Darcos, Ministre de l’Education nationale, qui vient de payer les suppressions de postes et fermetures de classes dans les collèges et lycées. C’est une vraie claque que les électeurs ont envoyée à Sarkozy et Fillon, un vrai désaveu pour la politique qu’ils mènent !

Fillon : le gouvernement va continuer sa politique

Dimanche soir, les dirigeants de la droite ont fait mine de ne pas sentir la gifle qu’ils venaient de recevoir. « Il faut aller plus haut, plus loin, plus fort dans les réformes » a dit Devedjian, le secrétaire de l’UMP. « Plus de réformes, plus vite, plus fort », répétait en écho Valérie Pécresse, la ministre des Universités et de la Recherche !

Quant à Fillon, il a déclaré qu’il serait « malvenu de tirer de ce scrutin des leçons nationales » et que les « réformes », c’est-à-dire les attaques contre le monde du travail, allaient continuer de plus belle. Nous voilà prévenus !

Du carton jaune électoral au carton rouge social !

« Il faut que le gouvernement change sa politique » a déclaré Ségolène Royal, donnant comme exemple le « paquet fiscal » et les « franchises médicales ». Mais comment contraindre Fillon à reculer, puisqu’il affirme qu’il ne va rien changer ? « Faire un contre-pouvoir » à partir des municipalités ? Cela ne suffira pas. Rien n’avait changé en 2004, quand le PS avait pris le contrôle de 20 régions sur 22.

La victoire électorale du PS contre l’UMP n’est pas le résultat de sa combativité et de son opposition à la politique sociale du gouvernement. C’est le fruit des désillusions de ceux qui croyaient au discours démagogique de Sarkozy, du mécontentement social qui s’était manifesté à travers les grèves des cheminots et des étudiants, relayées par les luttes pour les salaires dans le secteur privé et contre les licenciements dans bon nombre d’entreprises. La raclée électorale que la droite vient de prendre est un encouragement à prolonger ces luttes et à les amplifier.

Pour cela, « la gauche doit être soudée, unie pour résister ensemble à la droite » a déclaré Olivier Besancenot. L’occasion de mettre en œuvre ce front politique et social de résistance à la politique de Sarkozy-Fillon est déjà inscrite dans l’actualité, avec la manif pour la défense des retraites du 29 mars. Ce gouvernement est plus que jamais illégitime de vouloir continuer à nous imposer ses attaques sociales contre la retraite, la santé, l’emploi, l’éducation.

Nouveau Parti Anticapitaliste : c’est une urgence !

Ces élections municipales sont aussi un nouvel encouragement pour qu’apparaisse une réelle force anticapitaliste, un nouveau parti. Un véritable courant d’opinion s’est à nouveau manifesté autour des idées qu’Olivier Besancenot avait déjà défendues lors des élections présidentielles. La continuation de la politique gouvernementale, désavouée par les électeurs, se traduira par un renouveau, une amplification des luttes. Pour faire entendre la voix du monde du travail, défendre nos revendications, mener des conflits victorieux, nous avons besoin d’un parti qui soit l’outil de nos luttes !


Résultats des listes soutenues par la LCR au 2e tour :

A une exception près (Le Haillan en Gironde), le PS avait refusé toute fusion démocratique avec les listes soutenues par la LCR qui avaient dépassé les 5%. Les listes au dessus de 10% au premier tour se sont donc maintenues au second. La plupart maintiennent ou augmentent leur score : 15,7 % à Clermont-Ferrand (4 élus), 8,77 à Louviers (1 élu), 9,21 % à Foix (1 élu), 17,61 % à Saint-Nazaire (4 élus)... Les listes soutenues par la LCR sont même devant celles de l’UMP dans ces deux derniers cas ! Il faut malheureusement relever qu’à Quimperlé le sectarisme d’un PS refusant toute fusion avec la liste soutenue par la LCR (qui obtient finalement un élu) a permis à une droite minoritaire de prendre la mairie...