Constatations :
Des milliers de demandes de HLM sont en attente (plus de 10000 dans l’agglomération, plus de 5000 à Angers).
Des hausses importantes de loyer ces dernières années pour tous les types de logement, mais plus particulièrement dans les logements HLM (enfin) rénovés et aussi en cas de relogement après destruction.
Dans ce dernier cas, le bouclier logement mis en place l’an dernier par la municipalité est insuffisant et dégressif : il disparaît au bout de deux ans.
La droite propose de construire seulement 300 logements sociaux par an, la municipalité sortante seulement 400, alors qu’il en faudrait beaucoup plus, à la fois pour répondre aux demandes urgentes actuelles et pour faire baisser l’ensemble des loyers dans l’agglomération.
La « solution miracle » de Sarkozy, le « droit opposable au logement » ne sert à rien s’il n’y a pas de logements disponibles à loyer abordable.
La liste de droite constate que seulement 30 % des ménages angevins sont propriétaires (contre 56 % en France) et propose comme solution de faire acheter les HLM par leurs locataires : or on sait qu’un tel désengagement des organismes HLM ne peut qu’aboutir à la ghettoïsation d’immeubles dégradés dont les propriétaires seront trop pauvres pour les entretenir correctement. C’est une vision ultra-libérale qui ne peut qu’aggraver la situation.
En réalité, s’il y a aussi peu d’Angevins propriétaires de leurs logements, c’est avant tout parce que les salaires sont très bas dans notre département : le Maine-et-Loire est au 70ème rang en France métropolitaine pour les salaires. Relevons les salaires et la part du revenu consacrée au logement baissera aussi.
C’est précisément la faiblesse des salaires qui explique le fort pourcentage de logements sociaux à Angers (34 %) : avec des projets visant à construire seulement 25 % (Béchu) voire 30 % (Antonini) de logements sociaux, soit moins que le taux actuel, la crise du logement n’est pas près de disparaître !
Nos propositions :
Construction massive de logements sociaux de haute qualité environnementale en utilisant le droit de préemption de la commune au profit d’un organisme municipal, au lieu de rétrocéder les meilleurs terrains à des sociétés privées qui ne recherchent que le profit, comme cela a été fait dans le centre-ville et sur l’emplacement de l’ancienne caserne Desjardins (où il y aura seulement 20% de logements sociaux !)
Logements sociaux principalement de type PLAI (*)
En cas de rénovation, relogement sur place sans augmentation de loyer.
Une telle politique devra être coordonnée dans le cadre d’un service public national du logement.
Il y a trois types de logements sociaux :
Le PLAI (prêt locatif aidé d’intégration) qui est le plus social et le plus aidé, il est destiné aux plus modestes.
Le PLUS (prêt locatif à usage social) qui est le plus classique et le plus répandu
Le PLS (prêt locatif social) destiné à des ménages dont les revenus sont plus importants.