Ligue Communiste Révolutionnaire 49
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Breves
Non à la rocade sud !
lundi 18 février
La liste 100% à gauche se prononce contre le « tout-routier » et donc contre la construction de la « rocade sud » voulue de conserve par MM. Antonini et Béchu. Cette rocade constituerait un nouvel « aspirateur à voitures ». Ce serait un véritable encouragement à la circulation automobile alors qu’il faut plutôt développer les transports en commun et alternatifs. Accessoirement, ce serait une nouvelle « entorse » à la loi sur l’Air et l’utilisation rationnelle de l’énergie de 1996 qui recommande la « diminution du trafic automobile »... On peut également s’informer sur ce sujet en allant sur le site http://stop-rocade.fr/.
Transports gratuits : c’est possible !
samedi 16 février
Parmi les revendications de la liste 100% à Gauche présentée par la LCR angevine avec le soutien des Alternatifs et du réseau Motivées, figure celle des transports en commun gratuits. On lira avec intérêt une interview du maire de Châteauroux qui explique en quoi d’une part cette initiative n’est pas si coûteuse que cela et quels sont les acquis sociaux et écologiques depuis 2001, date à laquelle Châteauroux a décrété les transports gratuits.
LCR - écologie
lundi 2 avril
Parmi les nombreuses réponses aux questionnaires envoyés à Olivier Besancenot, celui de la LCR à "protection des animaux.org" vient d’être mis sur le site de ESSF : >>Cliquer ici<<.
3 500 contre la THT
samedi 28 octobre
3 500 personnes, dont plusieurs angevins à l’appel de SDN49, ont manifesté dans les rues de Saint-Hilaire-du-Harcouët (Manche) contre la ligne THT de très haute tension entre le Cotentin et le Maine et le projet nucléaire EPR de Flamanville. Cinq autres grands rendez-vous sont d’ores et déjà programmés le 17 mars à Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon et Toulouse. Non à la relance du nucléaire !
Un million d’Européens contre le nucléaire
vendredi 16 juin
Soutenez la campagne "Un million d’Européens contre le nucléaire", relayée en France par le réseau “Sortir du Nucléaire” en signant la pétition en ligne. Pour ce faire, cliquer >>ici<< !
Une réunion publique du comité NPA angevin...
Pour une écologie anticapitaliste !
Le social et l’écologie sont nécessairement liés.
jeudi 20 novembre 2008

Le comité angevin pour un nouveau parti anticapitaliste organisait jeudi 20 novembre un débat sur l’écologie anticapitaliste, salle Daviers à Angers. Une quarantaine de personnes ont participé à la discussion introduite dans tous ses principaux aspects par Laurent Garrouste(*), animateur de la Commission nationale écologie de la LCR et de la Commission écologie NPA.


(*) Laurent Garrouste a écrit de nombreux articles d’écologie anticapitaliste, dont notamment :
-  "Climate change, energy revolution and social transformation" (avril 2008)
-  "Séminaire international sur le changement climatique" (mars 2008)
-  "Nature, croissance, abondance" (octobre 2005)
-  "De « l’écologie industrielle » à l’industrie écologique ?" octobre 2005)

Il a également publié :
-  Supprimer les licenciements, par Laurent Garrouste, Michel Husson, Claude Jacquin & Henri Wilno, Editions Syllepse (2006).
-  Propositions pour sortir du libéralisme par Clémentine Autain, Didier Gélot, Karine Granier & Laurent Garrouste (Poche - 2006).


Le capitalisme, c’est la crise

Écologie et anticapitalisme, intrinsèquement liés, doivent être au centre du projet politique du NPA, tant théoriquement que pratiquement.

Après avoir détruit une partie de notre environnement, la folle course au profit menace désormais les équilibres de la planète. Cette dernière traverse une crise écologique sans précèdent due aux conséquences désastreuses d’un système économique et énergétique fondé sur les énergies fossiles, le gaspillage, l’utilisation de technologies dangereuses et l’absence de principe de précaution. La pollution et la destruction engendrées par les activités humaines croissent et s’étendent au même rythme que le capitalisme.

Ces crises inédites ne peuvent aller qu’en s’amplifiant : les combattre, c’est remettre en cause le capitalisme. La période tourmentée, et durable, que traverse le cours du pétrole n’est qu’un nouvel exemple d’un système incapable de résoudre ses contradictions. Cette crise pétrolière a des conséquences sur le quotidien de chacun. On ne la résoudra pas par des demi-mesures, qui ne pourront qu’atténuer ces conséquences et ne feront que reculer de quelques années l’échéance d’une catastrophe d’ampleur. C’est dès maintenant qu’une alternative à la société pétrolière est indispensable.

Les partis politiques qui défendent ce système et qui, en même temps, prétendent protéger l’environnement sont au mieux inconséquents, au pire hypocrites. L’exercice de tartufferie, auquel s’est livré Nicolas Sarkozy lors du Grenelle de l’environnement, ne doit pas créer d’illusions quant au vernis vert de ce gouvernement : sitôt les micros des journalistes éteints, ce sont les industriels du pétrole, du nucléaire, de l’agrobusiness, les défenseurs du transport routier et des OGM qui ont repris le pouvoir pour qu’au final, tout continue comme avant. On ne peut pourtant pas lutter contre la prédation des sociétés humaines sur l’environnement si on ne se bat pas contre la prédation de quelques-uns sur tous les autres.

De son côté, la gauche traditionnelle, qui refuse de s’en prendre aux causes profondes des pollutions, n’est pas en capacité de mettre en œuvre un programme réellement écologiste. Quant à la direction des Verts, sa participation croissante aux rouages de la cogestion sociale-libérale lui fait accepter nombre de compromis, y compris en matière environnementale, l’empêchant d’être porteuse d’une écologie radicale.

Il y a pourtant urgence, comme le montrent les nombreuses luttes écologistes qui se mènent sur des terrains aussi variés que le nucléaire, les OGM en plein champ, la poursuite des projets autoroutiers, la défense du transport ferré, le maintien d’une agriculture paysanne, le droit à la santé en particulier pour les salariés des industries polluantes, la défense du climat, la préservation de la biodiversité, la défense de services publics respectueux de l’environnement... Mais celles-ci restent souvent locales et isolées. Il s’agit aujourd’hui de les développer et de travailler à leur convergence. Mais cela ne peut suffire. Un parti anticapitaliste digne de ce nom, donc radicalement écologiste, doit convaincre qu’un autre monde est nécessaire et possible, qu’une société débarrassée de la marchandisation et respectueuse des équilibres naturels peut et doit advenir. Ce projet de société nécessite des bouleversements radicaux de nos modes de production, de transport, mais aussi de consommation et de comportement. Cela implique notamment une transformation profonde, démocratique, des appareils productif et énergétique.

Mais cela nécessite aussi d’articuler systématiquement dimension sociale et dimension écologiste. Non content de détruire la planète, le capitalisme rend les pauvres plus pauvres, mais aussi plus vulnérables aux dégradations environnementales. Inégalités sociales et inégalités écologiques se conjuguent de façon accrue, comme le démontrent encore les émeutes de la faim qui ont enflammé nombre de pays du Sud. L’écologie que nous défendons s’inscrit donc dans la perspective de mouvements pour la justice globale et elle ne peut se réduire à une défense frileuse de la nature considérée comme un corps extérieur au fonctionnement de nos sociétés. Elle doit saisir les mécanismes et identifier les premiers responsables de la dégradation de notre environnement. Nous ne sommes pas plus responsables de la crise écologique que nous ne sommes égaux face à elle.

Questions de santé, d’agriculture, de pollutions quotidiennes, risques de catastrophes climatiques ou nucléaires : tout concourt à faire de l’écologie un axe central d’une politique émancipatrice pour le xxie siècle. Avec tous ceux et toutes celles qui pensent que l’écologie ne peut se satisfaire de repeindre en vert le capitalisme, tous ceux et toutes celles qui veulent conjuguer au présent luttes sociales et luttes écologistes, nous voulons contribuer à une écologie anticapitaliste, aujourd’hui encore tâtonnante, mais qui se trouve confrontée à d’immenses défis qu’il s’agit, dès aujourd’hui, de relever.

Vincent Gay

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