La LCR 49 ne présente pas de candidat(e)s aux élections cantonales en Maine-et-Loire, mais elle ne se désintéresse pas de ce scrutin. Pour la LCR, les élections cantonales et municipales sont d’abord une occasion de marquer le rejet par la population de la politique de l’UMP et de N. Sarkozy.
Ce rejet sera d’autant plus significatif si les suffrages des électeurs se portent à la gauche du Parti Socialiste. En effet, le PS s’est rallié pour l’essentiel aux politiques capitalistes et son personnel politique a de plus en plus de mal à percevoir les frontières qui séparent la gauche de la droite.
C’est pourquoi la LCR 49 appelle à voter pour les candidats des partis à la gauche du PS sur les plans social et/ou écologique (PCF, Gauche Alternative, Verts) dans les cantons où ils se présentent en toute indépendance vis-à-vis du PS. Sur le Canton d’Angers Centre, la LCR 49 soutient la candidature des Alternatifs, Marc Gicquel.
Déclaration d’Olivier Besancenot.
Les décisions annoncées par M.de Villepin, hier soir 8 novembre 2005 sur TF1, sont insupportables. Au lieu de répondre à l’urgence sociale, il ressuscite une loi datant de l’époque coloniale, la guerre d’Algérie donnant aux préfets le pouvoir de décréter le couvre-feu dans tout ou partie d’une commune et de suspendre nombre de libertés. Déjà, E.Raoult, maire du Raincy -la ville aux 2,6% de logements sociaux- en poisson-pilote de la répression, avait pris les devants et institué une telle mesure dans sa ville. Aussi, la LCR appelle à braver le couvre-feu en manifestant dans les communes ou les quartiers, de nuit s’il le faut, là où il serait institué par le préfet. La LCR invite toutes les organisations de gauche et démocratiques à organiser ensemble à ces manifestations.
Le 8 novembre 2005
Cela paraissait évident, mais une étude publiée dans la revue de l’Institut de veille sanitaire (IVS), Bulletin épidémiologique hebdomadaire indique qu’il y a des "relations statistiquement significatives" entre précarité et la plupart des indicateurs de santé. Elle a été effectuée sur la comparaison entre un échantillon de 704 128 personnes en situation précaire et 516 607 autres non précaires.
Défaut de soins dentaires, obésité plus forte, absence de suivi gynécologique régulier, tabagisme élevé (donc des maladies graves que cette pratique entraine par la suite) et moins bon état de santé général perçu, sont les principaux mots dont souffrent les plus précaires.
Le chômage massif, la paupérisation d’une part grandissante de la population, la destruction systèmatique des services publics de santé par le gouvernement vont certainement accentuer la mauvaise santé d’une frange de plus en plus importante de la population.
Chirac a oublié de parler de la hausse des bénéfices et du cours des actions. En 2005, l’indice du cours des actions a grimpé de près de 25 %, chiffre qu’il n’avait pas atteint depuis 99. Cette hausse se nourrit de la hausse des bénéfices qui est sans rapport avec la croissance. Elle résulte de l’installation d’un chômage de masse, qui ne recule pas quoi qu’en disent les statistiques officielles. Le nombre d’emplois industriels a diminué. Les profits résultent des bas salaires, de la précarité, de l’intensification du travail... Et bien sûr des exonérations de cotisations, comme des mille et un cadeaux faits par l’Etat au patronat. C’est au nom de cette France des riches que parlent Chirac et les siens. C’est elle qu’ils servent.
Pour répondre au drame du chômage, cette plaie qui touche depuis des années plusieurs millions de personnes, la seule chose que le gouvernement et le patronat font, c’est raccourcir la durée d’indemnisation de dizaines de milliers de chômeurs et les menacer de sanctions. Ils s’attaquent à eux en les rendant coupables de leur situation. Et Chirac dans le même temps fait l’éloge de la République et du mérite. Voyez-vous, il suffit de vouloir. C’est vrai aussi, nous dit Chirac, pour les jeunes des banlieues : il suffit de vouloir pour sortir du chômage ou du ghetto des cités. Cyniques mensonges. Ni les chômeurs, ni les précaires, ni les jeunes des banlieues n’ont le choix. Pas plus d’ailleurs que l’ensemble des travailleurs. Ce sont les patrons et l’Etat qui décident en fonction de leurs seuls intérêts contre ceux de la population.
Oui, c’est notre vœu pour l’année à venir : que les travailleurs et les jeunes, les chômeurs, toutes les victimes de la politique du patronat et de l’Etat se révoltent contre ces boniments moralisateurs et culpabilisateurs. C’est en eux-mêmes qu’ils doivent croire, en la légitimité de leurs exigences, en leurs droits, quel que soit leur prétendu mérite. Ils ont toute légitimité à se donner les moyens d’interdire les licenciements, de garantir à chacun un emploi en organisant la répartition du travail entre tous. Ils ont toute légitimité à se battre pour imposer que soit garanti à chacun un revenu décent. Ils ont toute légitimité à vouloir assurer aux enfants des classes populaires, quelles que soient leurs origines, l’égalité des chances en leur permettant l’accès à une école ayant les moyens de leur offrir une véritable éducation. Ces exigences correspondent aux intérêts de toute la société, elles sont la condition du progrès social et démocratique. Elles représentent les intérêts de la collectivité face à la minorité de riches et de privilégiés qui tiennent les rênes du pouvoir économique et politique. Par leur mobilisation, leur organisation, leurs luttes, les classes populaires ont les moyens de faire valoir leurs droits. Elles ont les moyens de faire vivre véritablement la démocratie, c’est-à-dire le droit des classes populaires de décider de la marche de la société, des entreprises et de l’Etat. C’est à ce projet que vont tous nos vœux pour 2006... Le 2 janvier 2006