Ligue Communiste Révolutionnaire 49
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Face au gouvernement CRS
Solidarité contre la répression du mouvement lycéen !
mardi 20 septembre 2005

L’an dernier, 200 000 lycéen-ne-s se sont mobilisés contre la loi Fillon sur l’éducation. La durée du mouvement ainsi que sa radicalité ont obligé Fillon à quitter le gouvernement. Malgré cela, le nouveau ministre De Robien a choisi de passer en force : non seulement les décrets d’application sont tombés cet été (ce qui permet à la loi d’être appliquée dès cette rentrée) mais en plus, des procès ont lieu un peu partout en France contre des lycéen-es-s qui étaient investis dans le mouvement.

Une répression sans précédent

Dans plusieurs villes, des manifestations ont été réprimées, en particulier à Lille où des lycéens ont été gazés et frappés par des CRS sous prétexte que le parcours n’avait pas été déposé en Préfecture. Dans de nombreuses autres villes, des violences ont eu lieu de la part de la police et les arrestations ont été nombreuses. A Paris, la police a laissé faire, voire même en partie provoqué les violences qui ont marqué la manifestation du 8 mars. Du début à la fin du mouvement, la police a fait preuve d’une rare violence pour déloger les lycéen-ne-s lors de blocages, d’occupations de lycées, de rectorats ou encore de l’annexe du ministère de l’Education Nationale à Paris. Suite à l’évacuation de celle-ci, 180 personnes ont été mises en garde à vue dans des conditions plus que douteuses dont dix mises en examen. Sur l’ensemble du mouvement, c’est une quarantaine de personnes qui font aujourd’hui l’objet de poursuites judiciaires dans toute la France. Une dizaine de procès ont déjà eu lieu avant les vacances scolaires. A Bayonne, deux lycéens ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis, 150 heures de travaux d’intérêt généraux et 6 000 € d’amende pour une occupation de leur lycée avec des dégradations. A Paris, un autre lycéen s’est pris 5 mois de prison avec sursis et 500 € pour avoir craché sur flic. Pour les prochains procès, les peines encourues sont particulièrement dures : 5 lycéen-ne-s risquent 2 ans de prison ferme pour l’occupation de l’Inspection Académique de Bobigny ; 8 autres (dont sept mineurs) et un prof risquent jusqu’à 5 ans de prison ferme et 75 000 € d’amende chacun pour l’occupation de l’annexe du ministère. A tout cela s’ajoutent les pressions directement exercées par le ministère de l’Education Nationale (exclusion de lycéen-ne-s pour plusieurs semaines, lettres envoyées aux parents pour inciter les lycéens à arrêter le mouvement...).

Pourquoi la répression ?

De manière générale, il s’agissait de décourager les lycéen-ne-s de manifester, de bloquer ou d’occuper les lycées. Le but de la répression à été de taper suffisamment fort sur les lycéen-ne-s les plus combatifs afin de décourager les autres et d’essayer de casser toute volonté de lutte pour les années à venir. Le point commun entre les lycéen-ne-s mis en examen ou condamné-e-s est d’avoir été connu de la police pour leur rôle actif pendant le mouvement. Réprimer systématiquement des mouvements sociaux ultra-majoritaires plutôt que de les écouter, c’est la seule méthode que ce gouvernement connaisse. Des postiers, des enseignants, des faucheurs d’OGM... en ont déjà fait les frais !

Solidarité avec les lycéen-ne-s !

La solidarité avec les lycéen-ne-s réprimé-e-s se construit. Des collectifs de soutien se constituent dans les villes où des procès ont lieu. Ils regroupent des lycéen-ne-s, des parents d’élèves, des profs... et sont soutenus par de nombreuses organisations associatives, syndicales et politiques. Des rassemblements sont prévus les jours d’audience. Une pétition de soutien a déjà été signée par plus de 14 000 personnes. Pour empêcher les condamnations et obtenir des amnisties, il faut montrer qu’il existe un véritable soutien populaire envers ces lycéen-ne-s. L’exemple de Bordeaux où la mobilisation de 200 personnes devant le tribunal a permis à Thibault de voir sa peine limitée au minimum (40 heures de TIG sans inscription au casier judiciaire) montre que la mobilisation peut changer les choses.

Pour signer et faire signer cette pétition : http://soutienlyceens-injustementreprimes.org/

Documents joints à cet article :